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Essais cliniques des vaccins contre Ebola en janvier en Afrique

GENEVE (Reuters) - Les essais cliniques de dernière phase sur des vaccins expérimentaux contre la fièvre Ebola vont débuter en janvier ou en février dans les trois pays africains principalement touchés par l'épidémie, a déclaré jeudi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

S'ils se révèlent efficaces, les vaccins seront distribués dans les mois qui suivent.

Près de 90 experts travaillant pour les laboratoires, les agences de régulation et les gouvernements se sont réunis jeudi au siège de l'OMS pour examiner les résultats des premiers essais et préparer le passage aux essais cliniques de phase III au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, où plus de 8.000 personnes sont mortes de la maladie depuis mars 2014.

"A ma connaissance, aucune alerte majeure de sécurité n'a été signalée à ce jour", a déclaré la directrice de l'OMS Margaret Chan en ouvrant la réunion.

"Nous voulons tous maintenir cet élan et ce sens de l'urgence. Trop de travailleurs de la santé sont encore infectés", a-t-elle dit.

Le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson a commencé en janvier les essais cliniques d'un vaccin expérimental. Deux autres vaccins sont déjà au stade de l'essai clinique sur des êtres humains, le premier développé par GlaxoSmithKline et le second par NewLink et Merck.

Des représentants de GSK, Merck et J&J étaient présents jeudi à Genève lors de cette réunion à huis clos qui a également porté sur la question du financement. L'Alliance du vaccin (Gavi), qui procure des vaccins à des prix abordables pour les pays en développement, s'est engagée il y a un mois à acheter jusqu'à 300 millions de dollars de vaccins.

La Sierra Leone, le pays le plus touché par la fièvre hémorragique, compte entamer les essais cliniques dans la deuxième quinzaine de janvier, a déclaré Samuel Kargbo, un responsable du ministère sierra-léonais de la Santé, en marge de la réunion.

Margaret Chan a dit que le virus continuait de se répandre à Monrovia, la capitale du Liberia, et que la dissémination des cas à travers la ville rendait difficile l'identification de chaînes distinctes de transmission.

"Beaucoup pensent que le virus s'est répandu à partir des villes vers des régions rurales extrêmement isolées, ce qui fait qu'il est difficile de voir ce qu'il se passe vraiment au Liberia", a déclaré la directrice de l'OMS.

"Il y a des hauts et des bas", a ajouté Keiji Fukuda, sous-directeur général de l'OMS chargé de la sécurité sanitaire. "Nous devons rester prudents. Nous ne voulons pas que les gens se mettent en tête que c'est fini."

(Stephanie Nebehay, avec Marina Depetris et Ben Hirschler; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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