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Essais cliniques: l'attractivité de la France a reculé entre 2015 et 2017 (industriels)

Par AFP le 

L'attractivité de la France en termes de participation à des essais cliniques mondiaux sur de nouveaux médicaments a décliné entre 2015 et 2017, mais la situation devrait s'améliorer cette année, a annoncé mercredi la fédération française du secteur pharmaceutique (Leem).

La part de la France dans de nouveaux essais cliniques menés par des industriels du médicament dans le monde a reculé à 11,9% en 2017, contre 14,2% en 2015, selon une étude du Leem à partir de données du registre international de référence clinicaltrials.gov.

Le pays est ainsi tombé du 3e au 4e rang européen sur la période, derrière le Royaume-Uni (17,9% en 2017), l'Allemagne (17,3%) et l'Espagne (14,5%). A l'inverse de la France, la participation de ces trois pays dans des études cliniques mondiales a progressé entre 2015 et 2017.

"Nous avons traversé en 2016 et 2017 les années les plus noires pour la recherche clinique industrielle" en France, a affirmé Thomas Borel, directeur scientifique du Leem.

L'accident mortel lors d'un essai clinique d'une molécule à Rennes en janvier 2016 a d'abord affecté les essais de phases précoces en France, a-t-il rappelé.

Puis la loi Jardé, en instaurant le tirage au sort des Comités de protection des personnes (CPP) chargés d'émettre un avis préalable à toute recherche impliquant la personne humaine, a "beaucoup ralenti les dispositifs d'autorisation" des essais, a-t-il ajouté.

Quant à la mise en place progressive d'une convention unique entre les industriels et les centres d'essais cliniques, elle a d'abord "bouleversé les habitudes" de ces derniers, bien qu'allant dans le sens de la simplification des démarches, a-t-il encore estimé.

Une amélioration de l'attractivité française pour les essais cliniques industriels est toutefois attendue dès cette année, a-t-il dit.

Un plan "essais cliniques" a notamment été engagé cette année par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), avec la création d'une cellule dédiée aux essais précoces (phases I et II), sous-représentés en France, ainsi qu'un dispositif de procédure accélérée pour certaines études cliniques.

Une telle procédure sera notamment mise en place début 2019 pour des essais portant sur des médicaments très innovants de thérapie génique et cellulaire, a indiqué l'ANSM dans un communiqué séparé mercredi.

Et "depuis un an, l'ANSM a permis de sécuriser les essais précoces et de réduire en moyenne de presque 20 jours les délais globaux d'autorisation sur l'ensemble des essais cliniques", a aussi fait valoir l'Agence.

Une nouvelle loi a par ailleurs été définitivement adoptée début octobre pour améliorer les délais de l'évaluation éthique des projets d'essais cliniques. Cette loi va moduler le tirage au sort des CPP, pour tenir compte de leur disponibilité et de leur compétence dans le domaine thérapeutique concerné par chaque essai.

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