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Par Sciences et Avenir avec AFP le 18.03.2020 à 12h34
Les essais cliniques avec cet antipaludique connu de longue date ont été menés à Marseille par les équipes du professeur Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire.
Traitement contre le paludisme, la chloroquine est testée à Marseille contre le coronavirus.
AFP - GERARD JULIEN
Dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19, la piste d'un antipaludique connu de longue date, la chloroquine, a d'abord été désignée par deux publications chinoises. En France, elles ont été relayées par le Pr Didier Raoult, directeur de l'Institut hospitalo-universitaire de Marseille (IHU) qui a lancé des essais cliniques consacrés à ce traitement. Leur résultats sont "prometteurs" a indiqué mardi 17 mars 2020 le gouvernement français qui a annoncé qu'ils allaient être étendus. "J'ai pris connaissance des résultats et j'ai donné l'autorisation pour qu'un essai plus vaste par d'autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients", a indiqué lors d'une conférence de presse téléphonique le ministre de la Santé Olivier Véran, précisant que ces essais "ont déjà commencé à Lille je crois".
24 patients atteints par le coronavirus et traité avec du Plaquenil
Le Pr Didier Raoult (membre du conseil scientifique du ministre de la Santé) a affirmé lundi 16 mars que l'effet de la chloroquine contre le coronavirus était spectaculaire avec la disparition du virus en six jours auprès des trois quarts des patients. Dans une vidéo, le directeur de l'IHU de Marseille explique que 24 patients atteints par le coronavirus, ont pris du Plaquenil, l'un des noms commerciaux de la chloroquine et que six jours plus tard, seulement 25% sont encore porteurs du virus alors que 90% de ceux qui n'ont pas reçu ce traitement sont toujours positifs.
"Si les résultats sont favorables, nous aurons tous l'occasion de nous en réjouir"
Le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné être "en liens très étroits avec le Pr Didier Raoult" et a exprimé l'espoir que ces nouveaux essais "permettront de conforter les résultats intéressants qu'il semble avoir obtenu". Mais "il est absolument fondamental d'asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec", a-t-il martelé à propos de ces essais. "On peut raccourcir tous les délais, ce que nous avons fait", a encore souligné Olivier Véran, indiquant avoir donné "en 24 heures" l'autorisation de mener ces essais. "Si les résultats sont favorables, nous aurons tous l'occasion de nous en réjouir".